Le conte merveilleux

Catalogue Delarue Teneze

Conte Type T333 Versions
00 - Conte type n° 333 - LE PETIT CHAPERON ROUGE
Aa. Th. 333: THE GLUTTON (RED RIDING HOOD), LE GLOUTON (LE PETIT CHAPERON
— Grimm, n° 26 : ROTKÂPPCHEN.

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900 - Description ATU (source)

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901 - Description - Aarne et Thompson - The Types of Folktales - 1973 - Original (source)

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902 - Description - Aarne et Thompson - The Types of Folktales - 1973 - Format texte (source)


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0 - Version du catalogue : Version nivernaise. — CONTE DE LA MÈRE GRAND (source)
Luzel. Lég. chrét. de la Bretagne, II, 335-343. Conté par J. Corvez, de Flourin, Finistère, en 1876.

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1 - PERRAULT. Histoires ou contes du temps passé, Paris, 1697, p. 47. T. g. (source)
I : A1, A2, A3, B1, B5, C1, C4.
II : A1, B1, B4 (le loup dit qu'il ira « par ce chemin icy », elle « par ce chemin-là ».
III : A1, A2 (« Tire la chevillette, la bobinette cherra »), A3, B1, B2, C3, C7, D1, D2, D3, D4, D5, D7, E1, E2.

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2 - R.T.P., XXX, 1915, 157, Beauce-Perche (Filleul-Pétigny). T. g. (source)
Comme dans Perrault, puis comme dans Grimm.
IV : Un chasseur trouve le loup endormi, lui fend le ventre; le Petit Chaperon rouge et la grand-mère sortent; ventre du loup recousu avec pierres à l'intérieur; le loup altéré tombe dans la rivière et s'y noie. Voir R.T.P., XXX, 91, une note sur la conteuse qui a utilisé des sources livresques.

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3 - MARELLE. Affenschwanz, 43, Champagne (?). La véritable histoire du Petit Chaperon d'or. (source)
Récit imaginé « en marge » de Perrault : le loup dans le lit de la grand-mère absente, dialogue final comme dans Perrault, fuite de la fillette, la grand-mère qui rentre tient un sac devant la porte ouverte, le loup y rentre; le sac dans le puits.

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4 - MILLIEN-DELARUE. C. Nivernais-Morvan, éd. an., p. 271. Vers. A = Mélusine, III, 1886-1887, 352, Nivernais (Vallée de la Nièvre). S. t. (source)
I : A1, A5, B1 (chaque semaine), B5, C6 (époigne).
II : A1, B1 (chemin des Épingles et chemin des Aiguilles), B3.
III : A1, A3 (la tue), A5 (bouteille), A6 (en pot vers le feu), A7, B1, B5, B6.
B7 (chat passant la tête par la chatière), B9, B10 (« Tu manges la chair, tu bois le sang de ta grand, mon enfant! »); le loup dit de chasser le chat;
B7 (jau), B10 (ibid.), C3, C4, C5 (devantier, mouchoir, robe, chemise), C6 (« Jette-le au feu, demain nous en achèterons un autre »), D5, D6 (grand nez, grands yeux), D7, E1, E2.

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400 - --- 4 bis MILLIEN-DELARUE. Mélusine, III, 1886-1887, 352, Nivernais (Vallée de la Nièvre). S. t. (source)

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5 - MILLIEN-DELARUE., ib. Vers. B. (Frag. in Mélusine, III, 428.) Conte de la Mère grand. (Vers. type donnée en tête de cette étude.) (source)

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500 - 5 bis Extrait de Mélusine (source)

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6 - MILLIEN-DELARUE., ib., p. 67 (Morvan, Glux). La petite fille et le loup. (source)
I : A1, A5, B1, B5, C6 (apogne = petit pain), C7 (pot de crème).
II : A1, B2 (chemin des Épingles et chemin des Aiguilles). La fillette ramasse des épingles à gros trou pour sa grand-mère.
III : A1, A3, A4 (la tête sur une assiette), A5 (bouteille), A7, B1, B3, B5, B6. La fillette ne veut pas manger la viande « qui n'est pas cuite », ni boire le vin « qui n'est pas bon »; C3, C7, D5 (« C'est pour mieux te réchauffer »), D3, D7, E1 (« C'est pour mieux te manger »)
IV : A1, A2, A3, A4 (l'attache à un morceau de bois), B1, B2.

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7 - MILLIEN-DELARUE., ib., p. 271. Vers. D. (Vallée de la Nièvre.) T. g. (source)
I : A1, A5, B1, B5, C1 (petit pot), C4.
II : A1, B1, B2 (chemin des Épingles et chemin des Aiguilles); elle ramasse des aiguilles, B3.
III : A1, A2 (« Tire la chevil­lette, etc. »), A3 (la tue), A4, A5 (dans l'arche), A6, A7, B1, B2 (« Tire..., etc.), B5, B6, B7 (chat dans le four), B9, B10 (« Tu bois, tu manges le sang de ta grand, mon enfant »). Le loup dit de fergouner(6) le chat au fond du four, C3, C4, C5 (devantier, habit, fichu, bonnet, chausses, etc.), C6 (« Jette-les dans le feu, mon enfant, t'en as plus besoin »), C7, D2, D1, D6 (grand nez), D4, D7 (grande bouche), E1, E2.

Note 6 - Fergouner : chasser à coups de fergon, de fourgon (perche servant à remuer les braises dans le four).

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8 - MILLIEN-DELARUE., ib. Vers. E. (Ménestreau.) L'habit de fer. (source)
Frag.
I : A1, A5, B2, B5, B3 (sa mère lui dit : « Tu iras quand ton habit de fer sera usé »), B1 (quand habit de fer est usé), B5, C5, C3 (pot).
III : B1, B5, B6, B7 (oiseau), B9, B10 (« Tu bois, tu manges le sang de ta grand! » Chanté). Le loup dit : « Prends un balai et chasse-le jusqu'au petit passage »; l'oiseau revient, est chassé encore, D6 (grande queue, « C'est pour mieux m'amoucher... »), E2.

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9 - MILLIEN-DELARUE., ib. Vers. F. (Colméry.) S. t. (source)
Frag.
III : B6 (qui chauffe sur le feu, dans une écuelle), B7 (oiseau en cage), B10 (« Petit Chaperon rouge, tu bois le sang de ta grand-mère ! »), C4, C5 (le loup dit de mettre vêtements sur une chaise), D5 (peau rude).

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10 - MILLIEN-DELARUE., ib. Vers. G. (Vallée de la Nièvre.) S. t. (source)
Frag.
I : A1, A5, C1 (pot), C4.
II : A1, B1, B4.
III : C, C3, C5 (sabots), C6.

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11 - MILLIEN-DELARUE. Vers. H. Vallée de l'Allier (Langeron). S. t. (source)
Frag.
I : A1, B4, B5, B6 (pain frais).
II : A1, B1, B2 (chemin des Aiguilles et chemin des Épingles).

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101 - Version Achille Millien non classée dans le catalogue - 1 (source)
Fragments

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102 - Version Achille Millien non classée dans le catalogue - 2 (source)
Fragments

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12 - Mélusine, VI, 1892-1893, 237, Valençay (Indre). T. g. (source)
I : A1, A2, B1, B5, C6, C7 (levain, raisin et une pomme dans son sein).
II : A1, B1.
III : A1, A3, A4 (sur un plat), A5 (dans une terrine), A7, B1, B2 (« Tire la bobinette, etc. »), B3, B5, B6, B8 (voix mystérieuse), B9, B10 (« Tu manges de ma titine, ma tille; tu bois de mon sang, mon enfant »), C7, D3, D4, D6 (grand nez, grandes mains, grands pieds, grande bouche), E1, E2.

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13 - Mélusine, IX, 1898-1899, 90 = Revue de l'Avranchin, 1885, 550. Vers. de Touraine. La petite Jeannette ou Fillon-Fillette. (source)
I : A1 (en conditions, à la campagne), A4 (Jeannette ou Fillon-Fillette), B4, B5 (malade).
II : A3 (homme laid conduisant une truie, au lieu du loup), B4.
III : A1, A3, A5 (dans la mette ou huche), A7, B1, B3, B5 (fricasser le sang), B8 (voix d'ange), B9 (« Ah ! la vilaine petite coquine qui fricasse le sang de sa grand-mère! »), C3, D1, D2, D4, D7, E1.
IV : A1, A2, A3, A4 (la casse). Le diable (c'est l'homme laid) demande : « As-tu fait ? » Voix d'anges : « Pas encore, grand-mère, pas encore! » Il tire le fil, B1 (monté sur sa truie). Il interroge laveuses : « Avez-vous vu passer Fillon-Fillette, Avec un chien barbette, Qui la suivette ? - Oui, il est passé sur un drap étendu. - Étendez-en un pour moi. » Il s'engage, enfonce, dit à sa truie : « Lape, lape, ma grande truie; si tu ne lapes pas tout, nous nous noierons tous deux », C (no

Note 7 - Cette poursuite et cette mort se retrouvent presque identiques dans plusieurs versions du Petit Poucet et dans d'autres contes comme on le verra dans le commentaire du T. 327.

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14 - DAGNET. Le patois manceau tel qu'il se parle entre Le Mans et Laval, Paris, 1891, 179. Le Petit Chaperon rouge, comme n'on l'dit par cheins nous.
Arrangement patoisé de la vers. de Perrault, avec un dénouement ajouté.
III : D7, E1.
IV : Le chien du Petit Chaperon rouge, Fidèle, qui a suivi en longeant les haies et s'est caché sous le lit, dévore le loup.

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15 - SÉBILLOT. Lit. or. de Hte-Bret. Ille-et-Vilaine (Lifré, Dourdain), 232. Le Rat et la Râtesse : (source)
1re partie : T. 2022 (conte-randonnée de la mort du rat); 2e partie :
I : A1, A5. La fillette demande à un boulanger : « Un tourterin tourterette, pour ma grand-mère Jeannette, qui n'en a point mangé depuis 7 ans », B4, B5, B7 (le tourterin).
II : A2 (un lièvre qui lui demande du tourterin... refus), A1, B1, B2 (par les sentiers ou par le grand chemin), B3.
III : A1, A3, A6, A7. Selon les indications de ses parents, la fillette veut voir si sa grand-mère a des poux, D5 (« C'est la vieillesse, mon amie »), D7, E1 (« pour mieux te briser »), E2.

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16 - Mélusine, III, 1886-1887, 397, Ille-et-Vilaine (Erté). S. t. (Sébillot.) (source)
I : A1, A5, B4, B5, C7 (tourtelettes dont sa grand-mère Jeannette n'a point mangé depuis 7 ans).
II : A2 (chien, puis renard à qui elle refuse un morceau), A1, B1, B2 (par les chemins ou par les champs), B3.
III : A1, A3, A4 (les os mis sous le lit), A5 (écuelle sur la table), A7, B1, C1. Le loup ; « Prends du bois sous le lit » (ce sont les os), B4, B6, B7 (rouge-gorge sur un arbre vers la porte), B10 (« Tu bois le sang de ta grand, ma petite fille, tu bois le sang de ta grand »). Le loup demande à boire, la fillette s'approche, D5, D3, D7, E1, E2.

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17 - A.T.P., 1953, p. 232. C. de Vendée et d'Angoumois (G. Massignon), Vendée (La Boupère). Le petit bonnet rouge. (source)
C'est la version de Perrault avec :
I : A6 (un petit garçon, bonnet rouge, au lieu d'une fille).
II : B3 (chemin des ronces ou chemin des pierres). Le petit garçon prend la route.

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18 - Ms. ELLENBERGER, Doc. Vienne, n° 9. T. g. (source)
C'est la vers. de Per­rault avec :
II : B5 (« Passe par le ch'min des Épingues, moi j'vas passer par le ch'min des Aiguilles »).

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19 - GRAS. Dictionnaire du Forez, 1863, 205 = Mélusine, VI, 1892-1893, 117, (source)
La Pileta (petite) et le Loup.
I : A1, A5, B4, B5, C1, C2.
II : A1, B1, B2 (celui des petites pierres ou celui des épingles), B3 (et offre de porter panier). - III : A1, A2 (« Tire la bobinette et le loquet tombera »), A3, A4 (placard), A5 (plat sous la table), A7, B1, B2 (ibid.), B3, B5, B7 (le loup lui-même), B9 (« Tu manges la chair de ta grand-mère. - Que dites-vous ? que je mange votre chair? - Je te dis de venir te coucher »), B4, B6, B7 (ibid.), B10, (« Tu bois le sang de ta grand-mère. - Que dites-vous ? que je bois votre sang ? - Non, je te dis que j'ai 100 ans »), C2, C3, C7, D5 (jambes velues : « C'est de vieillesse et de fatigue, j'ai tant traîné dans les bois et les terres »), D6 (ongles longs : « C'est la vieillesse »), D7, E1 E2

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20 - ID., ib., 210. S. t. (en patois).
I : A1, A5, B3 (ses parents l'ont louée; ses maîtres lui font des sabots de fer, elle retournera chez sa mère quand elle les aura usés; elle les jette sur les pierres, jusqu'à ce qu'ils se cassent), B4, B6 (mère).
II : A1, B2 (chemin des Épines ou chemin des Aiguilles).
III : A1 (chez la mère), A3, A4 (tiroir), A5 (pot), A7, B1, B2 (« Tire le cordon »), B3, B5, B4, B6, C2, C7, D5 (« C'est la vieillesse et la traînasse, j'ai tant traîné dans les bois »), D6 (grands ongles : « C'est la vieillesse, etc. »), D7, E1, E2

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21 - Mélusine, III, 1886-1887, 354, Forez. (J. des Martels.) (source)
Frag.
I : A1, A2, B1, B5, C4, C1 (petit pot).
II : A1, B1, B2 (chemin des Épingles avec les­quelles on peut s'attifer, ou chemin des Aiguilles avec lesquelles il faut travailler).

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22 - ROUCHON. C. et Lég. de Haute-Loire, 17. (source)
La petite et le loup.
I : A1, A5. Elle va au bois avec sa mère.
II : Au retour, c'est la mère qui demande à la petite quel chemin elle prendra, celui des aiguillettes ou celui des espiounettes. Elles rentrent par des chemins différents. Le loup qui a entendu rejoint et mange la mère.
III : A1 (chez la mère), A4 (armoire), A7, B1, B2 (« Passe dans la chatouneyre, que la poule noire y a bien passé. - Mère, j'ai passé mes pieds, le reste y passera bien aussi »), B3, B5, B7 (chat sous la table),
B9 (« Miaou, tu manges la chair de ta mère »), B4, B6, B7 (chat), B10 (« Miaou, tu bois le sang de ta mère »), C2, C3, C7, D5 (« C'est la vieillesse, mon enfant, c'est la vie »), D6 (ongles; même réponse), D7, E1 E2

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23 - POURRAT. Trésor des C., II, 20. (source)
Le Chaperon rouge.
Arrangement littéraire combinant les vers. de Gras (n° 20) et de Rouchon (n° 22) avec dénouement heureux ajouté : Un bûcheron tue le loup, le Chaperon rouge sort du ventre ouvert.

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24 - Ms. V. SMITH, II, 446. (Conté en août 1870 par Sophie Farigoule, enfant de 10 ans, de Vorey, en Velay (Haute-Loire). S. t.
I : A1, A5, B2, B6 (chez sa mère qu'elle n'a pas vue depuis 7 ans). On l'habille de fer; elle ira chez sa mère quand son vêtement sera usé, elle le trotte contre les murs et le déchire, C1, C2, C4 (une pompe, ou pain au lait).
II : A1, B1, B2 (chemin dee Épinglettes ou des Aiguillettes, B3.
III : (chez la mère), A3 (mange la mère), A4, A5, B1, B2 (invitée à pousser la porte, puis, ne pouvant y arriver, à passer par un trou, la chatière sans doute, comme dans vers. 22), B3, B5, B7 (gros chat « à la planche » de la chatière), B9 (« Tu manges la chair de ta mère »). Le loup dit : « Jette-lui ton sabot, ma mie, jette-lui ton sabot »; B4, B6, B7 (oiseau dans la cheminée), B9 (« Tu bois le sang de ta mère »). Le loup dit : « Jette-lui ta coiffe... », C2, C3, D6 (grands ongles : « C'est de vieusse, ma mie, c'est de vieusse »), D5 (grands cheveux : « C'est de vieusse, etc. »), D7, E, E1.

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25 - Ms. V. SMITH, II, 50. (Conté en juillet 1874, par Nannette Lévesque, née vers 1794 à Sainte-Eulalie, près des sources de la Loire, en Ardèche, femme illettrée habitant Fraisse, Loire). (source)
La fille et le loup.
I : A1, A5. Louée dans une maison pour gardera vaches, la petite fille retourne chez sa mère, son temps fini, C2, C6 (« pompette » de pain).
II : A1, B1, B2 (côté des épingles ou côté des aiguilles), B3.
III : (chez la mère), A1, A3 (mange une moitié de la mère), A4 (cuit l'autre moitié), A5, A7, B1, B2 (« Vire la tricolète »). Le loup dans le lit de la mère se dit malade, mange la pompette et le fromazeau apportés par la petite, B3, B4, B5 (qui est dans l'oulle sur le feu), B6 (dans bouteille avec verre à côté), B7 (petit oiseau sur la fenêtre), B9, B10 (« Ti tin tin tin tin, tu manges la viande de ta mère et tu lui bois son sang ») (2 fois). - Que dit-il, maman, cet oiseau? - Il dit rien, mange (bois) toujours, C3, C7, D5 (« Que tu es bourrue! - C'est de vieillesse... »), D6 (ongles longs; c'est de vieillesse), D7, E1.

Développer les éléments du conte
26 - Ms. V. SMITH, I, 145. (Écrit en mars 7876 de la main du conteur, Rivet, sabotier à Vorey (Haute-Loire). S. t.
I : A1, A5, B4, B6 (sa marraine).
II : A1, B1, B2 (chemins des Épinglettes et des Aiguillettes), B3.
III : (chez la marraine), A1, A2 (la marraine va ouvrir la porte), A3, A4, B1. La petite trouve le loup faisant cuire la chair sur le feu; il lui dit qu'il est son parrain, que la marraine est montée, invite la petite à souper avec lui, B7 (oiseau), B10 (« Rikikiki, tu bois le sang de ta marraine »), B9 (« Rikiki, tu manges la chair, etc. »). La petite interroge le loup sur ces paroles; il dit de ne pas les écouter. Le loup et la petite retournent au coin du feu, et la fillette regarde le faux parrain de côté, D6 (ongles : c'est la vieillesse), D7, E1, E2. - Le père de la fillette vient; voit le loup dans le lit, se rend compte qu'il a mangé mère et fillette, et s'en va tristement.

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27 - BLADÉ. C. de Gascogne, III, 189. Le loup et l'enfant. (source)
I : A6 (un garçon de 5 ans), A5, B2, B6 (tante), B3 (trop petit pour aller seulet; il insiste), B4, B6 (tante).
II : A1 (vêtu en curé), B1.
III : A1 (après avoir jeté habit de curé), A2 (« Tire la cordelette, le loquet se lèvera »), A3, A5 (verre), A6 (la coiffe), A7, B1, B2 (« Tire..., etc. »), B6, C3, C7, D2 (velues), D4, D7, E1, E2.

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28 - A. VAN GENNEP. F. L. Dauphiné, 516. S. t.
Altéré.
Pendant que le père est à la chasse, le loup entre dans sa maison, mange la mère, se couche vers la fillette endormie. Celle-ci, au réveil, s'étonne de la « grande bourre », des grandes jambes, des grandes dents.
IV : A1 (pour faire une commission), A3 (corde au bras), A4 (l'attache à un pieu), A5, B1, B2, C1 (par le père chas­seur, quand il revient se coucher à la maison).
mangé mère et fillette, et s'en va tristement.

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29 - Ms. CHARLES JOISTEN. C. pop. des Hautes-Alpes (Haut-Champsaur),
Le loup et la petite fille.
I : A1, A2, A3 (habillée de rouge), B1, B5, C1, C4, C7 (miel).
II : Elle cueille des fleurs, A1, B1.
III : (Alt.) : Le loup fait un détour, écoute les paroles que dit la grand-mère à la fillette pour la faire entrer : « Tire la chevillette, petite bobinette, et la porte s'ouvrira »; puis repart; la fillette entre, repart pour faire un tour, A1 (il revient), A2 (la grand-mère lui répète les paroles), A3, A7, B1 (elle revient, apporte des boudins que le loup lui fait poser sur la table; elle s'approche du lit), D4, D3, D7, E1. La fillette a peur; le loup lui demande de cuire des boudins et de venir ensuite se coucher. Pendant la cuisson, des corbeaux sur le haut de la che­minée crient : « Fricon Fricasse - le sang de ta marasse ».
IV : A1, A2, A3, A4. Elle monte sur un arbre, B1 (ne peut grimper), C1 (par des chasseurs).

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30 - Ms. CHARLES JOISTEN. Var. I. (Haut-Champsaur.) S. t.
I : A1, A2, B1, B5, C4, C1.
II : Elle cueille fraises et fleurs dans le bois, A1, B1, B2 (la conteuse a oublié les noms des chemins), B4 (après avoir dit qu'il prendra le plus long).
III : A1, A2 (il avait entendu la maman dire à la fillette les mots pour entrer : « Je suis le Petit Chaperon rouge. Tire la bobinette et la porte s'ouvrira »), A3, A6 (sa cornette), A7, B1, C3, C7, D4, D3, D7, E1.
IV : A1, A2, A3 (de laine), A4 (le casse), A5.

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31 - Ms. CHARLES JOISTEN. Var. 2. (Haut-Champsaur.) S. t.
I : A1, A5, B4, B5, C2, C1, C7 (oeufs).
II : A1, B1, B2 (par les Epingles ou par les Aiguilles), B3.
III : A1, A3, A6 (bonnet et lunettes), A7, B1, C3, C7, D4, D6 (gros nez), D7 (grande bouche), E1.
IV : A1 (pour faire une commission). Elle sort, B1. Le loup monte sur un arbre pour voir au loin, se plante un morceau de bois dans le derrière en descendant et reste là, A5.

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32 - Armana prouvençau, 1883, 50 (texte en provençal) = Mélusine, III, 271. T. g. (source)
Trad. en français par E. Rolland. Celui-ci déplore que G. de M., qui a publié le conte dans l'Armarta prouvençau, ne donne pas le lieu et la date de la notation, mais le signataire n'a fait que traduire en provençal la version de Gras donnée plus haut sous le n° ig, et c'est à tort que, depuis, les folklo­ristes considèrent ce texte comme celui d'une authentique vers. provençale.

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33 - S. MARIE-URSULE. Lavalois, 211. T. g. (source)
C'est la vers. de Perrault avec un ours au lieu d'un loup.

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34 - ID., ib., 212. T. g. C'est la vers. de Perrault. (source)

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35 - CARRIERE. Missouri, 117, n° 23 (îlot français de Old Mines).
Le p'tsit Jupon rouge et pis le p'tsit Chapeau rouge.
I : Fille et garçon appelés le petit Jupon rouge et le petit Chapeau rouge, envoyés par parents, B5, C1 (pot), C7 (pot de crème).
II : A1, B1. Le loup prend le chemin le plus long, les enfants le plus court.
III : A1, A2 (« Hale sur la corde, la cheville abomi­nable va ouvrir la porte »), A3, A7, B1 (les 2 enfants), B2 (« Hale, etc. »), C3, C7. Le garçon et la fillette s'étonnent tour à tour, D4, D3, D5, D2, D1, D6 (grand nez, grande gueule), D7, E1, E2 (les 2 enfants).
IV : C2 (par le père qui lui tend le ventre d'un coup de hache, et libère les enfants et la grand-mère).



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1000 - Commentaires

J'ai consacré à ce conte une petite étude monographique publiée par le Bulletin folklorique d'Ile-de-France (8) dans la série de travaux que j'ai entrepris sur Les contes merveilleux de Perrault et la tradition populaire. J'y analyse le contenu des trente-cinq versions françaises que j'ai recensées, et les compare aux versions étrangères connues. Je me borne à résumer ici certaines constatations et certaines conclusions.

Les documents recueillis par les collecteurs français sont de trois sortes :
- vingt versions orales qui ne doivent rien à l'imprimé;
- deux versions qui doivent tout à la version de Perrault retournée à la tradition, à la suite d'une énorme diffusion par la littérature de colportage et le livre d'enfant;
- une douzaine de versions mixtes qui contiennent en proportions variables des éléments venus de l'imprimé et des éléments indépendants.

Actuellement, l'enquêteur ne recueille plus guère que des versions issues du livre, ce qui était encore l'exception à la fin du siècle dernier et au début de celui-ci.

Les versions indépendantes ou mixtes se localisent toutes dans une zone ouest-est qui correspond sensiblement au bassin de la Loire, à la moitié nord des Alpes; on en trouve de semblables en Italie du Nord et au Tyrol.

Hors de cette zone, les versions sont très altérées ou proviennent du conte de Perrault, directement ou par l'intermédiaire de la version des frères Grimm; car le conte de Grimm descend de celui de Perrault comme le révèle une comparaison attentive et comme l'expliquent certains faits : il présente les mêmes détails, les mêmes adjonctions littéraires, plus complaisamment développées, les mêmes lacunes; les frères Grimm tenaient leur version d'une conteuse de descendance française qui mêlait dans sa mémoire les traditions allemande et française, et elle et sa soeur leur ont fourni, pour leur première édition, trois autres contes de Perrault et un de Mme d'Aulnoy qui ont été supprimés dans les éditions suivantes. Si Le Petit Chaperon rouge a été maintenu, c'est sans doute à cause du dénouement différent qui a pu faire croire à une version indépendante, mais ce dénouement est une contamination par la forme allemande du conte de La Chèvre et les Chevreaux. D'ailleurs, bien que depuis plusieurs générations, presque tous les Allemands connaissent dès l'enfance les plus jolis contes du recueil des frères Grimm, le conte du Petit Chaperon rouge n'est pas dans la tradition orale allemande (deux versions orales seulement, toutes deux venues de la version de Grimm, ont été relevées jusqu'ici dans toute l'Allemagne). On ne saurait trop insister sur cette origine de la version des frères Grimm, car, invariablement, les théoriciens l'ont considérée comme plus complète et plus primitive que celle de Perrault, et ils ont trouvé toutes sortes de sens symboliques à l'épisode de la fillette avalée par le loup et sortie vivante de son corps.

Les versions orales indépendantes présentent une identité remarquable d'une extrémité à l'autre de la zone d'extension du conte. Elles permettent de constater que la coiffure rouge de la fillette est un trait accessoire, particulier à la version de Perrault, non un trait général sur lequel on puisse se fonder pour expliquer le conte; d'ailleurs, bien d'autres contes ont, eux aussi, une version particulière qui s'appelle le Bonnet rouge, comme d'autres contes ont des titres qui évoquent une coiffure, une pièce de vêtement ou une chaussure de couleur : le Bonnet blanc, le Chapeau vert, l'Habit blanc, la Jarretière verte, les. Souliers rouges; et tous ces titres inspirés par un détail vestimentaire du héros dans une version particulière ont un caractère accessoire et accidentel dans le récit. Et on voit l'erreur de ceux qui ont voulu trouver un sens symbolique à notre conte en partant du nom de l'héroïne coiffée de rouge en qui ils voyaient l'aurore, la reine de mai avec sa couronne, etc. La fillette, dans la plupart des versions, n'est d'ailleurs pas nommée; on dit : une petite fille, une petite, la piteta, etc.

Dans la version Perrault, le loup, après s'être informé de l'endroit où se rend la fillette, lui dit qu'il ira « par ce chemin icy » et elle « par ce chemin-là »; dans les versions populaires, l'entretien est tout autre. Le loup lui demande : « Quel chemin prends-tu ? Celui des Épingles ou celui des Aiguilles? » La petite prend un chemin et le loup prend l'autre. Il y a quelques variantes dans la désignation des chemins : on trouve aussi le chemin des pierrettes et le chemin des épinettes en langue d'oc, le chemin des ronces et celui des pierres en Tyrol. Mais cette question du loup sur le choix des chemins est si générale que des conteurs populaires de la zone d'extension du conte l'ont réintroduite dans des versions qui doivent tout le reste à Perrault. Ces absurdes chemins qui surprennent l'adulte et ont intrigué les chercheurs, ravissent par contre les enfants qui trouvent toute naturelle leur existence au pays de féerie.

Le motif cruel et primitif de la chair et du sang mis de côté, que la petite fille est invitée à consommer, se retrouve dans toutes les versions populaires avec des variantes de détail. Par exemple, les dents de la grand-mère qui restent attachées aux mâchoires et provoquent les questions de la fillette, sont présentées par le loup comme des grains de riz dans le Tyrol, comme des haricots dans les Abruzzes.

Le dramatique dialogue et le tragique dénouement du récit de Perrault terminent aussi le plus grand nombre des versions populaires.

Mais on remarquera que la version morvandelle de ce recueil et la version B des Amognes, analysées ci-dessus, ont un dénouement heureux : La fillette, s'apercevant qu'elle est avec un monstre, prétexte un besoin à satisfaire, se laisse attacher un lien dont elle se libère lorsqu'elle est dehors et s'échappe. Le même dénouement se retrouve en d'autres versions de Touraine, des Alpes, d'Italie, du Tyrol. Et il se retrouve en Extrême-Orient, dans des versions d'un conte bien connu en Chine, Corée, Japon, Le Tigre et les Enfants, qui, par le sujet et nombre de motifs, semble apparenté aux contes du Petit Chaperon rouge et de La Chèvre et les Chevreaux. Mais cette finale est aussi associée à des contes d'adultes très différents de Turquie, d'Égypte, de Macédoine et de Russie, et le motif requerrait une étude comparative spéciale qui déterminerait peut-être s'il vient du conte du Petit Chaperon rouge, s'il est dans ce conte un élément ancien ou une adjonction tardive, ou si cette « ruse du lien
qui permet la fuite » est un élément mobile indépendant ou détaché d'un autre conte.

Lorsqu'on examine le contenu de nos versions françaises et des versions italo-tyroliennes qui doivent tout leur contenu à la tradition orale, on constate qu'elles ont des traits communs qui sont absents de la version de Perrault. Il est peu vraisemblable que des éléments aussi généraux aient manqué à celle qu'il a connue, à une époque où le conte populaire était beaucoup plus vivant qu'il ne l'était au moment des collectes modernes. Mais les éléments communs qui manquent dans le récit littéraire sont précisément ceux qui auraient choqué la société de son époque par leur cruauté (la chair et le sang de la grand-mère goûtés par l'enfant), leur puérilité (chemin des Épingles et chemin des Aiguilles) ou leur inconvenance (question de la fillette sur le corps velu de la grand-mère). Et il parait vraisemblable que Perrault les a éliminés, tout en gardant au conte un accent populaire et une fraîcheur qui en font tin chef-d'oeuvre impérissable.

Une intéressante monographie sur le conte du Petit Chaperon rouge a été présentée par Mlle Marianne Rumpf, la fille du japonologue allemand bien connu, comme dissertation pour l'obtention du grade de Docteur devant la Faculté de Philosophie de Gôttingen (9). Ayant à sa disposition (les matériaux un peu différents de ceux que j'ai utilisés, plus riches pour le Tyrol, moins pour la France, elle aboutit à des constatations qui, à quelques nuances près, s'accordent avec les miennes.

Recherchant en outre l'origine du conte, elle voit dans celui-ci un récit se rattachant au cycle de ce qu'elle appelle les Schrecknerchen ou les WarnnitIrchen, récits composés pour faire peur aux enfants, les mettre en garde contre certains dangers ou les empêcher de commettre certaines actions : ne pas aller seul au bord de l'eau, ou dans le bois, ou dans les moissons, ne pas s'attarder le soir, ne pas ouvrir la porte à des inconnus, etc. Et selon elle, le conte du Petit Chaperon rouge aurait été destiné, à l'origine, à mettre en garde les enfants contre le danger de circuler seul dans les bois qui, durant des millénaires, furent hantés des loups; de ces loups dont les mères en effet ont toujours menacé les enfants, comme le rappelle le dicton picard cité par La Fontaine :
Biaux chires leups, n'écoutez mie
Mère tenchent chen lieux qui crie.
(Fables, IV, t 6 10.)


(8). Années 1951 (pp. 221-228, 251.260, 283-391) et 1953 (pp. 511-517).

(9). Rotkäppchen, eine vergleichende Märchenuntersuchung, Dissertation... vorgelegt von Marianne Rumpf, Göttingen, 1951. Texte, dactylographié seulement, déposé à l'Université de Göttingen.

(10). Dans une intéressante communication publiée dans Zeitschrift Jar Volskunde (1953, nos 1, 2, pp. 84-97) sous le titre : Deutsche Schreckmärchen und ihre europäischen Anverwanten, le Pr. Gottfried Henssen examine un petit groupe de contes d'enfants (dont le Petit Chaperon rouge) qui auraient une commune et lointaine origine; sur le conte du Petit Chaperon rouge il examine les conclusions de Mlle Rumpf et les miennes et y ajoute ses vues personnelles. Voir mon compte rendu de cet article et mes observations dans B. F. I. J., 1953, pp. 514-516.




Développer les éléments du conte
5000 - Bibliographie des contes du même type dans la collection MERVEILLEUX chez Corti (source)

Développer les éléments du conte
5001 - Bibliographie de la collection DORSON Folktales of ... (source)
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